Une « déesse-mère » néolithique en Auvergne
Pont-du-Château (Puy-de-Dôme), l'INRAP a mis au jour le fragment d'une statuette féminine en céramique.
Le fragment de figurine mesure 5,8 cm de hauteur et 4,8 cm de largeur. Il s'agit de la partie haute du corps (cou, poitrine, partie supérieure de l'abdomen), l'ensemble étant traité en ronde-bosse. Le cou est percé de deux mortaises destinées à recevoir les tenons d'une tête chevillée. L'intérêt de la découverte tient à la rareté de ces pièces dans les assemblages chasséens, à sa qualité stylistique et à l'abondance des détails anatomiques.
Des figurines en terre cuite assez semblables appartiennent à diverses cultures néolithiques en France : épaules et hanches larges, seins marqués, taille échancrée, tandis que le pubis n'est pas figuré.
Certains archéologues ont vu, dans ces figurines, les signes d'un matriarcat primitif, d'où leur surnom de « déesses-mères » qui ne repose cependant sur aucune preuve archéologique formelle.
La rareté et la réalisation soignée de ces figurines chasséennes, exclusivement féminines, les situent dans la continuité des figurations du Néolithique européen. Elles montrent, dans une société en train de se complexifier, que l'idéologie néolithique traditionnelle, avec ses représentations majoritairement féminines, reste vivace.
INRAP
Communique de presse
29 janvier 2008
Le fragment de figurine mesure 5,8 cm de hauteur et 4,8 cm de largeur. Il s'agit de la partie haute du corps (cou, poitrine, partie supérieure de l'abdomen), l'ensemble étant traité en ronde-bosse. Le cou est percé de deux mortaises destinées à recevoir les tenons d'une tête chevillée. L'intérêt de la découverte tient à la rareté de ces pièces dans les assemblages chasséens, à sa qualité stylistique et à l'abondance des détails anatomiques.
Des figurines en terre cuite assez semblables appartiennent à diverses cultures néolithiques en France : épaules et hanches larges, seins marqués, taille échancrée, tandis que le pubis n'est pas figuré.
Certains archéologues ont vu, dans ces figurines, les signes d'un matriarcat primitif, d'où leur surnom de « déesses-mères » qui ne repose cependant sur aucune preuve archéologique formelle.
La rareté et la réalisation soignée de ces figurines chasséennes, exclusivement féminines, les situent dans la continuité des figurations du Néolithique européen. Elles montrent, dans une société en train de se complexifier, que l'idéologie néolithique traditionnelle, avec ses représentations majoritairement féminines, reste vivace.
INRAP
Communique de presse
29 janvier 2008